Dès le Mercredi
1 au 12 Octobre 2014
L’iconographie du fantôme est immense, omniprésente : corps évanescents, ombres, luminescences, souffles, traces blanches. S’il est ce qu’on ne voit pas, ce qui échappe mais dont la présence est tout de même révélée, le spectre dispose de tout un éventail de représentations, selon les époques, selon les cultures. Dont la plus simple et la plus canonique est le drap blanc troué pour le regard, celle du gentil fantôme en somme. Le projet de Massimo Furlan et Claire de Ribaupierre, Un jour, pose la question de la croyance en l’invisible, des échanges possibles entre les morts et les vivants, de la porosité de ces deux mondes, des émotions qui s’échangent au-delà de la fin.
Sur le plateau, six personnages aux prises avec des réalités macabres ou légères, burlesques ou poétiques, dans une esthétique très performative et complètement hybride. Sans que l’on sache toujours qui est mort, qui est vivant.
Furlan établit à l’avance un script, des séquences, des enchaînements visuels qu’il dessine pour ensuite les mettre à l’épreuve des répétitions. Il développe souvent ce qu’il appelle des "images longues", soit des moments arrêtés qui distinguent son art scénique à la fois du théâtre et du cinéma, qui aspirent le spectateur dans un temps de contemplation et de réception étrange, distendu, troublant. Ici, il s’agit de laisser venir des images, des voix, des corps, sans les figer dans une parole. D’évoquer le lien, la peur, les larmes, la séparation, la souffrance, le cœur, le rêve, l’apparition. Pour se demander si les absents, qui nous hantent au quotidien, nous permettent d’inventer de nouvelles communications, de renouveler nos systèmes de signes ?
Formé en arts plastiques, passé par la scénographie avant de devenir performeur, Massimo Furlan traverse sans même y penser les frontières des genres, des disciplines, des conventions. Il est entré en 2002 dans le champ performatif, en rejouant seul et sans ballon, sur un vrai terrain de foot, une rencontre mythique : Italie-Allemagne, finale de la Coupe du monde 82. Sur la pelouse, lui et vingt et un fantômes. Quelques années plus tard, il incarne en solo les concurrents de la mythique édition 1973 de l’Eurovision de la chanson, celle à laquelle participe Patrick Juvet. Ce sont ainsi souvent des souvenirs d’enfance que Massimo Furlan place au cœur de son travail, cherchant par là une activation de la mémoire collective populaire. Avec sa dramaturge Claire de Ribaupierre, appuyé par un important travail d’équipe, il invente également des dispositifs et des protocoles tout à fait singuliers, comme Les Héros de la pensée (2012), qui fait de la parole savante une matière performative.
Sur le plateau, six personnages aux prises avec des réalités macabres ou légères, burlesques ou poétiques, dans une esthétique très performative et complètement hybride. Sans que l’on sache toujours qui est mort, qui est vivant.
Furlan établit à l’avance un script, des séquences, des enchaînements visuels qu’il dessine pour ensuite les mettre à l’épreuve des répétitions. Il développe souvent ce qu’il appelle des "images longues", soit des moments arrêtés qui distinguent son art scénique à la fois du théâtre et du cinéma, qui aspirent le spectateur dans un temps de contemplation et de réception étrange, distendu, troublant. Ici, il s’agit de laisser venir des images, des voix, des corps, sans les figer dans une parole. D’évoquer le lien, la peur, les larmes, la séparation, la souffrance, le cœur, le rêve, l’apparition. Pour se demander si les absents, qui nous hantent au quotidien, nous permettent d’inventer de nouvelles communications, de renouveler nos systèmes de signes ?
Formé en arts plastiques, passé par la scénographie avant de devenir performeur, Massimo Furlan traverse sans même y penser les frontières des genres, des disciplines, des conventions. Il est entré en 2002 dans le champ performatif, en rejouant seul et sans ballon, sur un vrai terrain de foot, une rencontre mythique : Italie-Allemagne, finale de la Coupe du monde 82. Sur la pelouse, lui et vingt et un fantômes. Quelques années plus tard, il incarne en solo les concurrents de la mythique édition 1973 de l’Eurovision de la chanson, celle à laquelle participe Patrick Juvet. Ce sont ainsi souvent des souvenirs d’enfance que Massimo Furlan place au cœur de son travail, cherchant par là une activation de la mémoire collective populaire. Avec sa dramaturge Claire de Ribaupierre, appuyé par un important travail d’équipe, il invente également des dispositifs et des protocoles tout à fait singuliers, comme Les Héros de la pensée (2012), qui fait de la parole savante une matière performative.
Théâtre Vidy à Lausanne du 01 au 12 octobre 2014.
Mise en scène Massimo Furlan
Avec Diane Decker, Anne Delahaye, Pierre-Olivier Dittmar, Massimo Furlan, Sun-Hye Hur, Gianfranco Poddighe, Stéphane Vecchione
Mise en scène Massimo Furlan
Avec Diane Decker, Anne Delahaye, Pierre-Olivier Dittmar, Massimo Furlan, Sun-Hye Hur, Gianfranco Poddighe, Stéphane Vecchione
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