Cupidon est malade

Quand Tine rencontre Cupidon en allant chez l’orthodontiste, elle prolonge cet exquis moment en semant l’amour tous azimuts grâce à un pot de confiture vide dans lequel le dieu ailé a toussé. Décalé et décapant. En s’inspirant librement du Songe d’une nuit d’été́ de Shakespeare, la dramaturge Pauline Sales se glisse dans la peau des enfants et raconte les bizarreries des histoires d’amour plurielles d’aujourd’hui.

Tout commence le jour du mariage d’Hermia, la maman de Tine, avec Lysandre, le papa de Robin. Le problème c’est que le futur marié a un retour de flamme pour son ex-femme Hélène, la maman de Robin, alors que Bottom, le père de Tine, bien qu’encore très amoureux d’Hermia, succombe lui aussi au charme d’Hélène. Cette dernière séduit également Hermia, prête à virer sa cuti. Vous avez compris ?

Tout s’embrouille comme dans une comédie anglaise. La capacité de leurs parents à aimer plusieurs fois désole les enfants : c’est la preuve que l’amour véritable n’existe pas ! Ils vont le démontrer à leurs parents et au public car pourquoi se marier quand on est incapable d’aimer ? Mises en scène par Jean Bellini, ces joutes amoureuses contemporaines sont aussi pétillantes, qu’amusantes et absurdes, mais les enfants ne sont pas dupes pour autant.

Thèâtre Benno Besson à Yverdon-les-bains le 21 novembre 2014.

Auteur Pauline Sales
Production Théâtre Am Stram Gram
Mise en scène Jean Bellorini
Jeu Pierre-Isaïe Duc, Olivia Châtain, Nathalie Cuenet, Mathieu Delmonte, François Deblock et Aurélie Edeline