Constellations

Qu'arriverait-il si l'univers laissait place au multivers ? Une déclinaison de tous les possibles, comme ceux qui étoffent une relation amoureuse et le plaisir d'être surpris à chaque scène.

Marianne est physicienne. Roland est apiculteur. Ils se rencontrent autour d'un barbecue. Le scénario de Constellations pourrait ressembler à une banale histoire d'amour, mais Nick Payne, jeune auteur britannique récompensé par le prestigieux Harold Pinter Award, surprend en développant son écriture avec un système de scènes qui se répètent. En introduisant de subtiles variations de l'une à l'autre, il fait basculer l'intrigue sur d'autres voies. Il suffit d'une réplique pour que la situation change du tout au tout. "Tu sais pourquoi on ne peut pas lécher la peau de ses coudes?" lance ainsi Marianne. Différente à chaque reprise, la réponse amuse, déconcerte ou émeut.

Constellations ouvre les portes d'un univers non linéaire, ou, comme le dit Marianne, spécialiste de physique quantique, d'un multivers où, toutes nos décisions "existent dans un ensemble inimaginablement vaste d'univers parallèles." Un texte brillant interprété en touches délicates par Noémie Gantier et Maxence Vandevelde.

Après Orphelins, présenté au Théâtre Benno Besson durant la saison 14-15, Arnaud Anckaert met en scène cette pièce étonnante, révélation du Festival d'Avignon 2014.

De Nick Payne, mise en scène Arnaud Anckaert

Jeu Noémie Gantier et Maxence Vandevelde