Dès le Mardi
6 au 8 Octobre 2015
Tout ceci a bien eu lieu.
Il est 21h00, le 7 décembre 1995 à Beyrouth, Laurence et Nicolas sont en tournée avec le Ballet Jazz Art de Paris, compagnie de danse. Le spectacle est terminé, ils quittent le théâtre de Beyrouth pour une soirée organisée en l’honneur de la compagnie dans un restaurant couru de la capitale. Les douze danseurs ainsi que le reste de l’équipe arrivent au restaurant. Sont déjà attablés des intellectuels, des journalistes, des écrivains, des poètes, des présentateurs-télé impatients de rencontrer la troupe parisienne.
Les mezzés passent, l’ambiance est à la fête, nous sommes en 1995. Le Liban se relève à peine de sa guerre civile : la ville a alors retrouvé son statut de centre touristique, commercial, culturel et intellectuel du Moyen-Orient. Les tubes de musique pop libanaise engagent les convives à l’amusement. L’ambiance est celle de ces soirées où on imagine que le lendemain ne veut rien dire et que tout se passe ici et maintenant.
Laurence se met à danser avec une vedette de la télé et un danseur de la compagnie, c’est le climax de la soirée. Transpiration, ondulations, euphorie collective.
Au même moment, Mohamed Matar s’éteint.
Laurence est transportée par une force qui fera de son corps une corde aussi solide que fragile où se crée une combinaison de torsions et d’isolations qui semblent vouloir ne jamais s’arrêter. Mohamed Matar vient-il de lui transmettre son maqâm ?
Assis à une table, imbibé d’arak, Nicolas est interdit sur sa chaise. Il ne sait plus si tout ça est réel, si ses origines polonaise l’ont lâché, s’il ne supporte plus l’alcool à 50° ou si Laurence, avec laquelle il flirte depuis quelques jours, est en train de l’ensorceler par le biais d’une danse fatale.
Avec la pièce Beyrouth 1995, les chorégraphes mettent en scène un instant. Cet instant, celui de l’atmosphère singulière de leur première vraie rencontre. Ils l’étirent comme pour le conserver éternellement. C’est peut-être cela qu’ils font depuis le début de leur carrière de danseurs et chorégraphes, étirer cet instant-là.
Pour cela, ils invitent deux musiciens sur scène, spécialistes des maqâms : Adel Degaichia et Ammar Toumi tous deux formés à la musique classique arabe.
Bon à savoir : jeudi 08 octobre, rencontre autour de la danse contemporaine animée par Claire Vionnet, anthropologue, en présence de l’équipe artistique.
Il est 21h00, le 7 décembre 1995 à Beyrouth, Laurence et Nicolas sont en tournée avec le Ballet Jazz Art de Paris, compagnie de danse. Le spectacle est terminé, ils quittent le théâtre de Beyrouth pour une soirée organisée en l’honneur de la compagnie dans un restaurant couru de la capitale. Les douze danseurs ainsi que le reste de l’équipe arrivent au restaurant. Sont déjà attablés des intellectuels, des journalistes, des écrivains, des poètes, des présentateurs-télé impatients de rencontrer la troupe parisienne.
Les mezzés passent, l’ambiance est à la fête, nous sommes en 1995. Le Liban se relève à peine de sa guerre civile : la ville a alors retrouvé son statut de centre touristique, commercial, culturel et intellectuel du Moyen-Orient. Les tubes de musique pop libanaise engagent les convives à l’amusement. L’ambiance est celle de ces soirées où on imagine que le lendemain ne veut rien dire et que tout se passe ici et maintenant.
Laurence se met à danser avec une vedette de la télé et un danseur de la compagnie, c’est le climax de la soirée. Transpiration, ondulations, euphorie collective.
Au même moment, Mohamed Matar s’éteint.
Laurence est transportée par une force qui fera de son corps une corde aussi solide que fragile où se crée une combinaison de torsions et d’isolations qui semblent vouloir ne jamais s’arrêter. Mohamed Matar vient-il de lui transmettre son maqâm ?
Assis à une table, imbibé d’arak, Nicolas est interdit sur sa chaise. Il ne sait plus si tout ça est réel, si ses origines polonaise l’ont lâché, s’il ne supporte plus l’alcool à 50° ou si Laurence, avec laquelle il flirte depuis quelques jours, est en train de l’ensorceler par le biais d’une danse fatale.
Avec la pièce Beyrouth 1995, les chorégraphes mettent en scène un instant. Cet instant, celui de l’atmosphère singulière de leur première vraie rencontre. Ils l’étirent comme pour le conserver éternellement. C’est peut-être cela qu’ils font depuis le début de leur carrière de danseurs et chorégraphes, étirer cet instant-là.
Pour cela, ils invitent deux musiciens sur scène, spécialistes des maqâms : Adel Degaichia et Ammar Toumi tous deux formés à la musique classique arabe.
Bon à savoir : jeudi 08 octobre, rencontre autour de la danse contemporaine animée par Claire Vionnet, anthropologue, en présence de l’équipe artistique.
Chorégraphie Laurence Yadi et Nicolas Cantillon - Cie 7273
Interprétation Nicolas Cantillon et Aline Lopes
Musiciens Adel Degaichia, Ammar Toumi et Nicolas Cantillon
Musiciens Adel Degaichia, Ammar Toumi et Nicolas Cantillon
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