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Musique

Mardi

2 Février 2016
Il semble exister une forme de malédiction autour du chiffre "10" chez les grands symphonistes du XIXe siècle: dans la foulée de Beethoven et de sa monumentale Neuvième, ni Schubert, ni Bruckner, ni Mahler ne parviendront à transcender cette barrière invisible, laissant chacun des fragments plus ou moins élaborés d'une dixième symphonie.

Chez Schubert, c'est la mort qui se met en travers du chemin, laissant en chantier les esquisses pianistiques d'une symphonie en ré majeur couchées sur le papier durant l'ultime automne 1828. Un siècle et demi plus tard, Luciano Berio ose pousser la porte de cet édifice inachevé. Armé à la fois d'une solide connaissance de l'écriture schubertienne et d'une imagination sans limite, il colmate patiemment les brèches tout en poursuivant au plus proche de son instinct les murs ébauchés par Schubert, pour conduire au final à une grande œuvre en trois mouvements baptisée Rendering (littéralement "interprétation"), dont il partage pleinement la paternité avec le génie viennois. Un chef-d'œuvre qui n'a pas à rougir de la proximité de la Quatrième symphonie de Schumann, qui porte elle aussi en son sein le poids du labeur d'écriture et du doute créatif.


Au programmme de ce concert:

Wolfgang Amadeus Mozart
La flûte enchantée, k. 620, ouverture

Luciano Berio - Robert Schumann
"Rendering"

Robert Schumann
Symphonie n° 4 en ré mineur, op. 120 
Alexander Mayer, direction

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