José González

En solitaire, José Gonzalez n’a besoin de presque rien pour toucher au cœur, et toucher juste: une voix, une guitare. Douceur, délicatesse, plénitude: le Suédois d’origine argentine poursuit sans tapage son exploration musicale d’une sérénité zen totale. A ce point qu’on n’imagine pas le résident de Göteborg s’adonner un jour au raffut.

Curieusement, c’est pourtant dans la scène hardcore suédoise que le guitariste fait ses débuts. Jusqu’à une mue spectaculaire en 2007 où il publie Veneer, premier album qui le force à délaisser son doctorat de biochimie quand le tube Heartbeats est utilisée pour les besoins d’une publicité télé. Depuis, entre des reprises de Joy Division ou Massive Attack, la formation de son groupe folk-world Junip et plusieurs B.O signées pour le cinéma ou l’industrie du jeu vidéo, Gonzalez s’offre un luxe: prendre son temps. Paru l’an dernier, Vestiges & Claws est ainsi son troisième album solo publié en douze ans!

Solaire, subtile, éclatant, le chanteur y offre une précieuse parenthèse humaniste jouée entre minimalisme folk, pop ou bossa.