Hindi Zahra, Ibeyi et Thaïs Diarra

Hindi Zahra
Artiste marocaine aux mille visages, Hindi Zahra envoute la scène musicale internationale depuis la sortie en 2010 du hit Beautiful Tango. Cette même année, son premier album, Handmade, composé, interprété, mixé et produit par cette musicienne autodidacte, convainc le public et les critiques, raflant ainsi les Victoires de la Musique. En 2015, elle sort un deuxième disque, Homeland, acclamé par la critique. Composé au Maroc, il reflète un retour aux racines nostalgique et la promesse d’un ailleurs vaporeux. Entre musique traditionnelle gnawa, ballades folk, soul urbain et blues oriental, la musique volatile d’Hindi Zahra est tissée de secrets et de douceur. Un univers de sable et de lumière guidé par la voix enchanteresse d’une artiste sans frontières, vivante et impétueuse.

Ibeyi
Ibeyi, soit "jumeau" en yoruba. Filles de Miguel "Angá" Díaz, une sommité du jazz latin, Lisa et Naomi imprègnent leurs compositions de la tradition musicale afro-cubaine dont elles ont hérité. L’attachement à leurs racines résonne à travers le dépouillement organique de leur musique, leurs refrains incantatoires et les rythmes évocateurs de cérémonies de santería. Les jumelles franco-cubaines chantent en anglais, mais s’aventurent en yoruba le sourire aux lèvres dès que l’occasion se présente. Leurs voix se superposent, s’entrelacent, se percutent... Elles jouent avec l’hybridation des genres, miroir de leurs singularités, de leurs deux univers artistiques contrastés. Le résultat est une musique syncrétique portée par des harmonies vocales mystérieuses, un piano intuitif et des percussions habitées par une histoire singulière.

Thaïs Diarra
Biennoise aux origines maliennes et sénégalaises, Thaïs Diarra s’est fait connaître en partageant la scène avec le célèbre groupe de rap sénégalais PBS au début des années 2000. Devenue une des voix incontournables du hip-hop féminin au Sénégal, elle poursuit désormais sa route en solo entre l’Europe et l’Afrique, mêlant subtilement ses influences soul et hip-hop aux sonorités du balafon, de la kora et de la musique mandingue. Dans Danaya, sorti en 2015, elle arbore le métissage des genres et des cultures, partageant son amour pour ses racines musicales. Nourrie de ses voyages, elle chante avec fierté la tolérance, le respect et sa diversité culturelle: "La lutte continue et l’avenir sera métisse".