Dès le Mercredi
Savez-vous ce qu’est un palimpseste ?
Eh bien Le Tambour de soie par Yoshi Oïda et Kaori Ito en est un à sa manière: sous le texte se cache un autre texte qui lui-même porte la trace d’un autre texte encore, en un jeu d’enchâssement des réécritures ou de variations sur le même thème, particulièrement savoureux… Le parchemin est ici fait de soie !
De fait, à l’origine était le texte d’un Nô traditionnel, Aya no Tsuzumi, dont l’auteur nous est inconnu, qui fut adapté en 1956 par Mishima Yukio, avant d’être repris ici par Jean-Claude Carrière.
La pièce séculaire racontait l’histoire tragique d’un « vieux jardinier » amoureux d’une jeune princesse; l’adaptation de Mishima, celle d’«un vieux portier», Iwakichi, épris de Tsukioka Hanako, une top modèle de la haute couture.
Avec Jean-Claude Carrière, il est question d’un vieil homme qui, «en nettoyant le plateau d’un théâtre, tombe en admiration devant une danseuse qui répète sur scène son spectacle. […] La femme qui l’accompagne lui tend un tambour japonais, en lui disant que s’il arrive à le faire sonner, la jeune femme sera sienne.» Cette dernière «se prépare à répéter la danse de la folie […] au son du tambour, mais le vieil homme essaie de le faire sonner sans succès», la surface du tambour étant en soie – ce qui « conduit le vieil homme désespéré à une terrible issue. L’homme couvert de sang réapparaît et vient hanter la jeune femme tel un fantôme vivant.» Au-delà de cette fable, affleure la question de la transmission entre deux êtres.
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