Dès le Jeudi
HIKU crée les conditions d’une rencontre a priori impossible : celle du public avec des hikikomoris, ces citoyennexs qui s’isolent volontairement de toute vie sociale au Japon
Trois d’entre elleux, en phase de resocialisation, investissent la scène grâce à des robots de téléprésence pilotés depuis leur chambre, à des milliers de kilomètres de là.
Par le biais de ces avatars robotiques, Shizuka, Matsuda et Yagi prennent la parole, interagissent avec nous, déplacent des morceaux de décor, tandis que Yuika, leur interprète et partenaire de jeu, est présente en chair et en os.
Des interludes cinématographiques ouvrent une fenêtre sur leur intimité et relatent un happening lors duquel iels ont revendiqué collectivement la visibilisation de ce phénomène tabou.
Sans relativiser l’étrangeté et la radicalité de ce retrait social, la pièce cherche aussi à saisir ce que son augmentation silencieuse à travers le monde dit des idéaux de performance et d’autonomie qui dominent nos sociétés contemporaines.
En relation avec la performance:
jeudi 5, à l'issue de la représentation, rencontre avec l’équipe artistique en compagnie de David Javet (fondateur du GameLab UNIL-EPFL, groupe d’étude sur le jeu vidéo) et Alessandro Giardina (psychothérapeute, spécialiste des liens entre jeu vidéo et retrait social – UNIL)
vendredi 6 à 17h30, atelier scientifique
en collaboration avec L’éprouvette – UNIL sur le thème Quelle est la place des liens sociaux dans la santé mentale des adultes et adolescentexs aujourd’hui en Suisse romande ?
vendredi 6, représentation RELAX
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